Maisy et Shannon citées à l’Assemblée nationale du Québec
C’était la semaine dernière, le 25 septembre, lors d’un échange de dix minutes sur une motion votée à l’unanimité pour soutenir la création d’une commission d’enquête pancanadienne. Le ministre québécois des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a mentionné ainsi Maisy et Shannon :
« Au nom de Maisy Odjick et de Shannon Alexander, deux jeunes femmes de Kitigan Zibi disparues depuis 2008, je crois que nous pouvons et nous devrons faire mieux (…) Il faut travailler tous ensemble afin de protéger la sécurité des femmes autochtones dans notre société. L’unanimité de cette chambre fait preuve de cette volonté ».
De l’autre côté du pays, en Colombie-Britannique, le juge du procès du tueur en série Cody Legebokoff, assassin de quatre jeunes femmes dont deux Autochtones, a contesté publiquement les propos du premier ministre Harper qui ne voit pas de « phénomène sociologique » dans les meurtres et disparitions de femmes autochtones au Canada. Le même juge a regretté les coupes budgétaires infligées au groupe de policiers chargés d’enquêter sur les meurtres et disparitions de l’Autoroute des larmes.
On a toujours peur que ce ne soit que des mots, mais il semble que la forteresse de silence et de déni soit ébranlée. Pourvu que ceux qui parlent agissent en conséquence.
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